Baptiste Chassagne est un athlète de haut niveau. Ses disciplines : le trail et l’ultra.

Notre sportif représente Combloux et enchaîne les performances sur les courses de renom ! Il a notamment performé sur l’OCC de l’UTMB (6ème), la CCC de l’UTMB (9ème), les Championnats de France de Trail (3ème), la SaintéLyon (4ème), la Transgrandcanaria (4ème) et a à son actif de belles victoires sur des courses nationales. Athlète combloran, il s’est livré au jeu de l’interview pour vous présenter son parcours, ses ambitions et vous donner de précieux conseils sur la pratique du trail.

Comment as-tu découvert l’univers du trail ?

À l’origine, je n’étais pas particulièrement destiné à aller courir en montagne, entre sentiers et sommets. J’ai grandi à Lyon, fait mes études à Science Po Paris, fréquenté allées citadines et terrains de football avant de prendre mon envol dans les Alpes. Ma pratique du trail a commencé à la vingtaine passée, lorsque j’ai rejoint la Haute-Savoie pour un stage chez Dynastar et que mes parents ont acheté un appartement à Combloux. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à dévaler tous types de terrains et j’ai adoré ça !

Quel a été ton parcours jusqu’à atteindre le haut niveau ?

Compétiteur de nature, j’ai rapidement voulu participer aux courses locales. J’y ai obtenu de bons résultats ce qui m’a encouragé à m’investir encore plus dans la discipline. De fil en aiguille je suis passé au niveau régional puis national et ai intégré l’équipe Sidas Matrix. Actuellement cela fait 3 ans que je suis dans la démarche de courir à haut niveau et que je mets tout en place pour être le plus performant possible !


Comment t’es tu rendu compte que tu étais devenu un athlète professionnel ?

Ce déclic a eu lieu au moment où j’ai compris que j’étais entré dans une démarche de performance, que j’ai dû être plus individualiste. De nature très altruiste, j’ai toujours pratiqué des sports collectifs, vécu en collocation, été très proche de ma famille. Pour le trail j’ai dû faire des choix, penser à moi et à comment m’améliorer plutôt que d’être toujours disponible. Ça a été un peu contre-nature mais c’est là que je me suis rendu compte que j’avais passé un cap. C’est grâce à cette rigueur que l’on s’impose que les progrès sont décuplés et que l’on rentre dans un cercle vertueux au niveau des performances.

Comment gérer le fait d’être athlète et d’avoir un deuxième métier à côté ?

L’avantage de mon métier est que j’ai une certaine liberté pour gérer mon rythme entre les mondes de la communication et du trail. J’ai créé mon agence de communication nommée 40 BPM. Elle est inspirée de la fréquence cardiaque uniquement atteignable par les sportifs de haut niveau. C’est une métaphore du travail que j’effectue pour mes clients, le travail d’une force tranquille, d’une personne qui prend le temps de s’appliquer pour fournir les meilleurs résultats possibles.

Quel serait ton conseil pour s’entraîner et progresser en trail ?

Les traileurs non expérimentés ont tendance à s’entraîner aux mauvaises allures. Ils vont trop vite pendant leurs entraînements d’endurance. Dans l’imaginaire collectif, pour sentir que l’on a bien travaillé il faut finir sa séance en étant fatigué, essoufflé, transpirant, en ayant fourni un effort considérable. En faisant cela les personnes repoussent trop leurs limites et prennent le risque de se blesser. Mon conseil pour débuter est de courir en aisance ! Ensuite il faut s’entraîner avec régularité et avoir une bonne hygiène de vie.

Comment s’entraîner pour une course telle que la Comblorane ?

Si l’on prend un plan d’entraînement sur deux mois, il faudra premièrement constituer une base d’endurance. C’est-à-dire faire du volume, passer un maximum d’heures en montagne avec des allures assez douces pour habituer le corps au terrain et à l’effort en montagne. Cette étape prendra environ trois semaines.

Ensuite, pendant les trois semaines suivantes, on va essayer de mettre un petit peu de qualité, ajouter des séances d’intervalle avec des passages de dénivelés. Par exemple on peut partir sur 10 fois un cycle de 2min à vive allure et 1min à basse allure ou faire une séance de 20min de montée.

Enfin, à deux semaines de la course, lever un peu le pied mais quand même faire une sortie longue une semaine avant la course puis une sortie longue avec quelques accélérations à 3 jours de l’événement.

Quelle est la performance dont tu es le plus fier ?

C’est la Transgrandcanaria ! C’était mon premier ultra trail (126 KM, 6210 M+) et ma première belle performance de niveau international (4ème/441). C’est avec cette course que je me suis prouvé que j’avais le niveau pour me battre avec l’élite des ultra traileurs mondiaux, que mes rêves pouvaient devenir une réalité. Suite à cette expérience, j’ai beaucoup gagné en confiance en moi. C’est sûrement un déclic dans ma carrière.

Quelle est ta course favorite ?

J’ai deux courses coup de cœur. Tout d’abord la Comblorane, que j’ai déjà gagnée et sur laquelle j’ai plaisir à revenir. Sur cette course je me sens à la maison, sur le terrain qui m’a vu débuter et sur lequel je m’entraîne au quotidien. Ensuite il y a la Sainte-Lyon parce que je suis originaire de Lyon, que ma famille est originaire de Saint-Etienne et parce que c’est une course mythique.

Pourquoi avoir choisi d’être un athlète partenaire de Combloux ?

C’est à la fois un choix du cœur et un choix logique. Mes premiers pas en trail se sont faits à Combloux, c’est sur ce territoire que les racines de ma passion sont ancrées. Je m’y entraîne, je m’y sens bien, j’y ai effectué mes premières courses, c’est comme un symbole !


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